Le sucré salé c’est soit une symphonie des saveurs soit une vraie cacophonie, il faut réussir à trouver le juste milieu pour qu’un goût ne l’emporte pas sur l’autre. On connaît le sucré salé comme une des bases de la cuisine asiatique, notamment avec le fameux canard laqué. Même si le sucré salé semble récent, il ne l’est pas pour autant. En effet, les Romains cuisinaient déjà avec du miel tout comme les Vikings qui avaient pour habitude de sucrer la viande et le poisson. On peut aussi rajouter l’invention de l’aigre-doux au Moyen Âge. Mais c’est vers le 17ème siècle que s’installe réellement cette cuisine.
Le sucré salé une base de la gastronomie asiatique
Même si elle est d’origine asiatique, nous allons nous intéresser à son apparition en France. La cuisine sucrée salée comme dit plus tôt n’est pas nouvelle, bien au contraire. Elle se développe en France et se produit pendant la consommation de masse du 17ème siècle. Cette consommation de masse est attachée au récent commerce mondial de l’époque ainsi qu’à la colonisation.
L’émergence du sucré salé en France
Cette gastronomie a donc été importée au Moyen Âge par les chefs de grandes cours, ils ont ensuite adapté celle-ci aux goûts des Français. On retrouve d’ailleurs des recettes sucrées et salées dans un écrit du cuisinier François, qui était celui du marquis d’Uxelles qui n’est qu’autre le gouverneur d’époque de Chalon-sur-Saône.
Il est important de noter qu’il ne faut pas nécessairement du sucre pour faire du sucré salé. Par exemple, du sirop d’érable où simplement du miel feront l’affaire. Le miel est par ailleurs parfait pour accompagner la viande comme le magret de canard, ou pour simplement mariner. Pour résumer, le sucré s’invite dans nombre de plats comme le boudin aux pommes ou encore le curry coco.
Le sucré s’invite dans les plats
Le sucré est dorénavant plus réservé au dessert et se retrouve dans les plats. Prenons l’exemple du chocolat qui peut s’intégrer dans vos plats mexicains, ajoutez un peu de poudre de cacao dans votre chili con carne, Taco ou encore fajitas vous m’en direz des nouvelles. Surprenant et unique ce goût si particulier au risque de vous plaire.La vanille peut aussi se mélanger au plat, comme avec les saints jacques. Ensuite, les fruits et légumes se marient parfaitement tout comme les fruits sur un plateau de fromages. Certains légumes comme le maïs et les betteraves ont naturellement un goût sucré. Et inversement le salé peut s’inviter dans les desserts, comme le cheese cake un gâteau à base de fromage.
C’est ce qu’a décidé de faire Pierre Hermé, meilleur pâtissier de 2016. Surtout connu pour ses macarons, il a choisi une démarche étonnante et novatrice en intégrant du foie gras dans son macaron à la truffe noire. Les maîtres chocolatiers l’ont suivi en combinant épices et herbes avec le chocolat.
Lisa Brunin